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L'air pas la chansonAvec 431 ch ce pousse-au-crime brille par ses performances formidables à partager entre ami(e)s en plein air toit rigide rangé dans le coffre. En revanche la sonorité du six-en-ligne bi-turbo séduit moins les oreilles de l'enfant gâté que l'on devient à bord de cette découvrable d'exception.
Dans ce tunnel au sud de Munich près de la frontière autrichienne je m'amuse à rétrograder pour le plaisir d'entendre chanter le M4 Cabriolet à l'accélération. Avec les réverbérations le timbre d'abord sourd et métallique grimpe dans les médiums offrant des accents course aux oreilles avides. Le concert est de courte durée mais il permet de compenser la légère frustration que l'on ressent à l'essai de cette M. à savoir une sonorité qui est surtout spectaculaire pour les automobilistes qui me suivent ! Pour me souvenir comme si c'était hier de la fabuleuse voix de l'ancien six-cylindres atmosphérique du M3 de 2001 j'avoue être plutôt déçu par les inflexions du tout nouveau six-en-ligne bi-turbo. Au ralenti il est loin d'être mélodieux et à vitesse stabilisée ce 3.0 n'émeut pas plus que cela. Je pourrais toujours piocher dans le catalogue des accessoires du M4 pour m'offrir un échappement spécial histoire dÂ?en sublimer le son.
En attendant pour faire frissonner mes tympans le remède consiste à régler la réponse du moteur sur Sport ou Sport Plus Â? afin d'ouvrir les valves à l'échappement Â? et d'entrainer le bloc BM à l'assaut du compte-tours. Avec le toit rigide rangé dans le coffre (la manÂ?uvre possible jusquÂ?à 18 km/h prend une vingtaine de secondes) c'est un plaisir d'autant plus gratifiant que la protection au vent est excellente avec les vitres et le filet anti-remous relevés. En prime malgré les 12°C ambiant il fait bon dans mon M4 Cabriolet grâce au pack Open Drive qui intègre le chauffage du volant des sièges et de la nuque. De quoi rouler à l'air libre en toute saison pour peu qu'il ne pleuve pas. Ce qui n'est hélas pas le cas quand nous rejoignons le nord du Tyrol en Autriche. De lourds nuages gris gâchent ce décor de carte postale pendant que la route est rendue glissante par une bruine traîtresse. On a vu mieux pour jauger le talent routier d'un cabriolet sportif qui revendique 431 ch et 550 Nm de couple transmis aux seules roues arrière. Reste que si cette déclinaison pèse 60 kg de moins que la précédente grâce à un travail d'allègement (arbre de transmission en carbone capot en alu...) elle annonce tout de même 1.790 kg ici équipée de la boîte à double embrayage DKG soit 250 kg de plus que le coupé M4. L'agilité en prend un coup forcément même si l'allemande demeure équilibrée. Tant mieux car si l'adhérence précaire empêche d'exploiter la cavalerie sans retenue la belle atteint néanmoins des vitesses inavouables entre chaque virage. Les aides électroniques aussi efficaces que discrètes évitent de se mettre dans des postures scabreuses tandis que le freinage assuré ici par des coûteux disques carbone-céramique (option) se montre très rassurant. Comme sur les | ||||
date |
10/11/2014 |
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annee |
2014 |