Supprimée en même temps que la précédente génération de Série 3 la M3 berline nous revient plus forte que jamais. Comme le coupé elle reçoit un beau V8 de 420 ch atteignant les régimes de rotation exceptionnels d'un moteur de course (8.400 tr/min !). Encore jamais vu ! Dès le démarrage les quatre tuyères dÂ?échappement laissent échapper une sonorité qui annonce un beau programme. Il ne faut d'ailleurs pas longtemps pour s'apercevoir que lÂ?on dispose sous le pied droit d'une mécanique dÂ?exception. Disponible dès les plus bas régimes le moteur Béhème se transforme en bête de circuit passé 4.500 tr/min. Il impose alors de rapidement passer le rapport supérieur sous peine dÂ?aller titiller le rupteur situé quasiment 4.000 tr/min plus haut.

Cette BMW voit la concurrence fourbir ses armes. Notamment Lexus qui ne cache pas son envie dÂ?aller chatouiller lÂ?allemande avec sa convaincante IS-F de 423 ch. Des deux la M3 prend lÂ?avantage en accélération sur le 0 à 100 (51 s contre 55 pour la Lexus) comme sur le 1.000 m DA (239 s contre 243) grâce à sa très bonne motricité. LÂ?IS-F prend lÂ?ascendant en reprises et profite de la rapidité de sa boĂ®te automatique à huit rapports. étonnamment au quotidien la M3 sÂ?appréhende comme nÂ?importe quelle familiale. Bien sĂ»r la puissance disponible nÂ?est pas à négliger et impose une certaine humilité sur chaussée glissante.

Mais l'antidérapage paramétrable veille au grain. Le châssis équilibré est doublé dÂ?une direction précise et bien calibrée en effort. LÂ?amortissement piloté EDC (en option) réglable en trois positions Â? Normal Sport et Confort Â? nÂ?est utilisable raisonnablement sur route que sur cette dernière offrant ainsi un confort correct et une bonne maĂ®trise du roulis. Malheureusement la position de conduite perfectible (assise trop haute) et les freins aux grognements peu rassurants en conduite enlevée ne sont pas dignes dÂ?une sportive de cette trempe.