Comment aurais-je pu m'imaginer un jour au volant dÂ?une BMW avec des roues avant motrices un monospace de surcroît ? Il aura donc fallu plus de quinze ans à BMW pour sauter le pas et investir le segment des Renault Scénic et citroen C4 Picasso et cinq ans si lÂ?on ne considère que la Mercedes Classe­ B premier monospace premium. L'occasion pour le constructeur bavarois dÂ?opérer une révolution en passant à la traction avant qu'il avait jusqu'ici réservée à sa filiale Mini. Et c'est autant pour amortir la nouvelle plate-forme de sa gamme sous pavillon anglais que pour profiter du package technique que cette Série­ 2 des familles boude la propulsion. En effet lÂ?architecture traction à moteur transversal optimise lÂ?espace intérieur et rend les aménagements à bord plus aisés. Forcément avec de tels changements BMW était doublement attendu au tournant... ce qui tombe bien dans cette région du Tyrol où sÂ?effectue notre essai davantage connue pour ses routes qui serpentent que pour ses lignes droites.

Sans signer un sans-fautes BMW rend une copie plutôt convaincante. Dynamique la­ 218d Active Tourer lÂ?est assurément comparée à ses concurrentes. Mais c'est au détriment du confort que lÂ?on peut qualifier sans exagérer de ferme. Maîtrisant bien le roulis ce monocorps qui affiche un comportement sain dans les courbes en limitant le sous-virage inhérent aux tractions fait payer en amortissement ses bonnes prédispositions. La motricité est satisfaisante même si lÂ?antipatinage intervient régulièrement dans les épingles. à noter que la direction active à démultiplication variable optionnelle accentue lÂ?allant mais en isolant trop de la route. Quant au confort il était également pénalisé par ­notre monte optionnelle de 18 ­pouces (au lieu des ­16 pouces de série). Un amortissement piloté disponible ultérieurement devrait aussi­ contribuer à améliorer les choses.

Vouée à assurer le gros des ventes dÂ?Active Tourer notre 218d reprend le quatre-cylindres turbodiesel de 150­ ch récemment étrenné par les­ X3 et X4­ 20d en version 190 ­ch. Ce bloc qui on ne sÂ?en plaindra pas va rapidement sÂ?étendre à toute la gamme BMW sÂ?avère dénué de vibrations et bien mieux insonorisé que lÂ?ancien 2.0 de 143 ­ch repositionnant lÂ?Hélice dans le créneaux des diesels bien élevés. Très souple dès 1.200 ­tr/mn il déplace correctement bien que sans fougue les 1.450 ­kg de cette Série­ 2. Relativement accrocheuse la commande de boîte est cependant bien guidée et un léger coup de gaz agrémente les rétrogradages facilitant lÂ?enclenchement du rapport inférieur. à noter quÂ?un puissant quatre-cylindres essence­ 225i de 231 ­ch a lui de quoi satisfaire les allergiques au mazout.

Avec ses 434­m cette BMW à peine plus petite que les Mercedes Classe­ B (436­ m) et Renault Scénic court (437 ­m) donne lÂ?impression de plus de compacité. Extérieurement l'Active Tourer ne transcende pas le genre monospace. Mais à lÂ?intérieur elle fait la différence grâce un raffinement jamais vu et une habitabilité généreuse tant à lÂ?avant quÂ?à lÂ?arrière (si lÂ?on oublie la place centrale) avec une belle garde au toit. La modularité elle est plus convenue (banquette coulissante). Outre les matériaux dÂ?excellente facture à lÂ?exception de quelques plastiques à lÂ?arrière lÂ?agencement moderne Â? mais pas forcément des plus ergonomiques Â? de la planche de bord rappelle les modèles plus huppés de la marque. La position de conduite bénéficie dÂ?une surélév